Une demande accrue dans la vente et la logistique due aux mesures contre le SARS-CoV-2.

Une demande accrue dans la vente et la logistique due aux mesures contre le SARS-CoV-2.

Les conséquences des mesures fédérales et cantonales prises contre la propagation du SRAS-CoV-2 entraînent des changements majeurs dans la demande de travailleurs flexibles notamment en vente et logistique. Il existe des différences marquées entre les secteurs et des changements rapides dans les secteurs par les employés ayant des relations de travail flexibles.

Nous mettrons à jour cet espace avec l’analyse hebdomadaire des plus de 300 000 employés et 15 000 entreprises enregistrés sur la plateforme Coople en Suisse. La semaine 8 du calendrier marque la semaine précédant le premier cas confirmé de COVID-19 en Suisse et servira de point de comparaison dans notre graphique.

Notre directeur général, Yves Schneuwly, en fait l’analyse suivante:  « Les besoins en personnel dans le commerce de détail restent très élevés. Nous observons un passage d’achats de produits de nécessité aux produits de confort. »

  • Dans le commerce de dĂ©tail, on constate un glissement de la consommation des produits de nĂ©cessitĂ© vers les produits de confort (vins/spiritueux, jouets/Ă©lectronique, etc.). Il en rĂ©sulte une augmentation des besoins en personnel pour le traitement des commandes en ligne (service Ă  la clientèle, logistique, y compris la livraison). 
  • De manière gĂ©nĂ©rale, le commerce  en ligne a actuellement des besoins accrus en personnel. De nombreux fournisseurs envisagent d’augmenter leur capacitĂ© Ă  court terme en prolongeant les jobsl.
  • Dans les supermarchĂ©s, les achats en larges quantitĂ©s diminuent car la population fait maintenant les commissions plus rĂ©gulièrement. En consĂ©quence, les processus et la demande de personnel se stabilisent. La demande de personnel reste malgrĂ© tout très Ă©levĂ©e.
  • Le dĂ©bat public suggère un assouplissement des mesures après le 19 avril. De nombreux clients de Coople commencent Ă  planifier la pĂ©riode qui suivra les mesures de lutte contre le SRAS-CoV-2. Il reste Ă  voir comment cet assouplissement sera mis en Ĺ“uvre et quel effet il aura sur les besoins en personnel. 
  • La demande dans les secteur des aĂ©roports, de la restauration et de l’Ă©vĂ©nementiel reste très faible.  
  • Les mĂ©tiers du tertiaire gardent une tendance  stable et les missions de longue durĂ©e continuent.

L’Ă©valuation hebdomadaire des donnĂ©es de Coople permet de mieux suivre les Ă©volutions rapides du marchĂ© du travail flexible.

Si vous avez des questions ou des suggestions sur la manière dont nous pouvons vous prĂ©senter nos rĂ©sultats, n’hĂ©sitez pas Ă  nous contacter directement Ă  l’adresse media.ch@coople.com.

Nous vous remercions de votre lecture et vous invitons à revenir régulièrement consulter les mises à jour!

Créez votre compte et commencez à employer dès maintenant sur Coople en cliquant ici.

Nos services restent toujours disponibles ainsi que notre personnel qualifiĂ© pour le commerce et la vente, les centres d’appel ou le transport

Nos services restent toujours disponibles ainsi que notre personnel qualifiĂ© pour le commerce et la vente, les centres d’appel ou le transport

Votre entreprise cherche des solutions de recrutement pour traverser une crise? Vous cherchez du personnel pour aider à remplir les rayons ou à répondre aux appels? Ou avez-vous simplement besoin de main d’oeuvre possédant un permis de conduire valide? Notre plate-forme de recrutement flexible, avec ses 300 000 travailleurs inscrits, est la solution pour vous. 

Inscrivez-vous et votre entreprise ici et nous vous recontacterons rapidement.

MĂŞme en pĂ©riode de crise, nous mettons Ă  votre disposition un personnel qualifiĂ©, motivĂ© et très flexible dans les secteurs du commerce et de la vente, de la logistique, de l’hĂ´tellerie, de l’Ă©vĂ©nementiel, de l’aviation et des services tertiaires.

Voici quelques excellents exemples de la manière dont Coople pourrait soulager temporairement votre entreprise:

 

Nous travaillons en Ă©troite collaboration avec une grande chaĂ®ne de supermarchĂ©s en Suisse pour les aider Ă  mettre en oeuvre un plan d’urgence permettant de faire face Ă  la demande exceptionnelle en mars et avril 2020. Nous les aidons Ă  renforcer leurs Ă©quipes de caissier/es et de logisticiens.

 

Plusieurs entreprises de commerce Ă©lectronique et de livraison de produits alimentaires de renom font confiance Ă  Coople et Ă  son personnel tout au long de l’annĂ©e pour offrir un service Ă  la clientèle exceptionnel. En ce moment, nous travaillons dur pour les aider Ă  gĂ©rer le volume accru d’appels.

 

Plus de 30’000 de nos Cooplers travaillent comme transporteurs pour nos clients, en effectuant directement les livraisons en camion ou en travaillant dans les entrepôts.

 

 

Vous souhaitez discuter de vos besoins avec l’un de nos experts en recrutement?
Inscrivez-vous et votre entreprise ici et nous vous recontacterons rapidement.

QU’EST-CE QUE COOPLE?
Découvrez comment fonctionne la plateforme Coople après avoir enregistré votre entreprise gratuitement.

  • Choisissez le profil d’emploi

Que vous recherchiez des chefs cuisiniers expĂ©rimentĂ©s, du personnel d’entrepĂ´t ou des assistants de bureau, la plateforme Coople peut trouver les travailleurs qui conviennent Ă  vos postes vacants. Il vous suffit de sĂ©lectionner le profil d’emploi recherchĂ© ainsi que le niveau d’expĂ©rience pour commencer.

  • Fixer le salaire

Avec Coople, vous avez toujours le contrĂ´le sur le montant de votre salaire (tant qu’il n’est pas infĂ©rieur au salaire minimum lĂ©gal autorisĂ©). Lorsque vous crĂ©ez un emploi, vous fixez le salaire horaire. Il n’y a pas de frais d’installation ni de frais administratifs.

  • Ajouter les dĂ©tails de la mission

La crĂ©ation de mission et l’ajout des heures de travail peuvent se faire en quelques secondes. Il n’y a plus qu’à publier l’offre d’emploi.

  • SĂ©lectionner et embaucher les candidats

Très rapidement, les premiers candidats vont rĂ©agir Ă  votre offre d’emploi. Vous recevrez alors une notification et pourrez consulter les CV et les Ă©valuations antĂ©rieures de tous les candidats. Embauchez simplement en un clic, soit Ă  partir de notre version de bureau, soit Ă  partir de l’application Coople Hire App si vous ĂŞtes en dĂ©placement.

Créez votre compte et commencez à employer dès maintenant sur Coople en cliquant ici.

En collaboration avec Coople, GastroGraubĂĽnden compte constituer le plus grand groupe de travailleurs flexibles des Grisons

En collaboration avec Coople, GastroGraubĂĽnden compte constituer le plus grand groupe de travailleurs flexibles des Grisons

GastroGraubünden, la plus grande association d’hôtels et de restaurants des Grisons, a récemment annoncé son projet de constituer le plus grand vivier de personnel du secteur hôtelier et saisonnier de Suisse orientale. Dans une volonté de mieux répondre aux difficultés de recrutement de ses membres, l’association compte utiliser la technologie de Coople pour la gestion du personnel.

La première pierre de cette initiative a été posée en mars lors de l’Assemblée générale annuelle de GastroGraubünden à Saint-Moritz, et ratifiée un mois plus tard à l’occasion de la Réunion annuelle des délégués à Coire. La région des Grisons est célèbre pour ses panoramas bucoliques et sa nature préservée; un cadre qui lui a permis d’accueillir certains des sommets les plus prestigieux au monde, comme le Forum économique mondial. Néanmoins, dans cet endroit reculé des Alpes suisses, il est très compliqué de trouver des chefs, des serveurs et du personnel hôtelier de qualité: les talents s’y font rares.

«L’objectif principal de ce projet est de simplifier le plus possible la planification et le recrutement du personnel à court et moyen terme pour nos équipes», explique Marc Tischhauser, directeur général de GastroGraubünden. «Aujourd’hui déjà, les entreprises locales recrutent du personnel temporaire pour des occasions particulières comme des banquets, mariages ou autres périodes de pointe. Toutefois, jusqu’à présent, le processus s’est avéré très lourd et a nécessité beaucoup de coordination. Grâce à la coopération avec Coople, c’est devenu un jeu d’enfant.»

Grâce à sa technologie innovante, Coople offre une solution unique pour relever ce défi. En utilisant la plate-forme de l’entreprise, les membres associés de GastroGraubünden peuvent accéder à un annuaire unique de travailleurs flexibles disponibles dans la région, les recruter et gérer l’emploi du temps de leur personnel. «Nous fournissons à GastroGraubünden un outil facile à utiliser qui permettra à ses membres de collaborer afin de renforcer la main-d’œuvre dans la région,» commente Tobias Weidmann, Team Lead for Gastronomy and Hospitality chez Coople. «La solution unique de Coople permet à tous les membres de GastroGraubünden de trouver les collaborateurs dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin.»

L’avenir (du travail) est flexible

L’avenir (du travail) est flexible

Dans un de nous articles précédents, nous nous sommes arrêtés sur le sujet des mégatendances qui détermineront notre façon de travailler. Des tendances comme l’urbanisation, la «silver society» ou l’individualisation croissante façonnent un marché du travail de plus en plus flexible. Mais quelle est la portée de ces changements? Et que signifie exactement le terme «flexible» appliqué au travail?

La «flexibilisation» du travail est multidimensionnelle et touche de la même façon gouvernements, entreprises et individus. Si l’on considère l’aspect macroéconomique du phénomène, les gouvernements vont devoir s’adapter à de nouvelles demandes, créées par une économie en mutation, à savoir en soutenant, en rendant possible et en mettant en œuvre des programmes et des réglementations légales adaptés. Ils devront par exemple fournir les équipements pour répondre aux besoins de mobilité accrus des pendulaires et améliorer les infrastructures de transport entre les régions.

En ce qui concerne l’aspect micro, une adaptation adéquate à l’imprévisibilité des fluctuations commerciales exigera avant tout de répondre aux besoins des employeurs et des employés, et de satisfaire leurs intérêts. On constate régulièrement que les entreprises ont des structures de plus en plus légères, sont de plus en plus souples et de plus en plus compétitives: tout cela sert à répondre à la flexibilisation croissante du travail.

A la fin de ce cycle, la flexibilisation du travail permet aux employés de reprendre le contrôle de leur agenda personnel, de leur environnement professionnel et de leur charge de travail. Suivant le contexte personnel de chacun, le travail flexible peut être une solution, temporaire ou permanente, pour gagner un revenu, préserver sa liberté et assurer une indépendance financière.

Les différentes formes de flexibilité

Le travail flexible se décline sous différentes formes. Un article publié par Peter A. Reilly dans la revue European Journal of Work and Organization Psychology, identifie cinq types de flexibilité:

1. numérique
2. fonctionnelle
3. temporelle
4. géographique
5. financière

La flexibilité numérique consiste à ajuster le nombre d’employés en fonction des besoins de l’employeur. Le travail saisonnier et le contrat à durée déterminée en sont de bons exemples. La flexibilité numérique est utilisée depuis longtemps dans la restauration, l’hôtellerie et le bâtiment. Mais les mégatendances comme la numérisation et la connectivité continuent de modifier les conditions de travail et on peut s’attendre à une augmentation de ce type de flexibilité dans d’autres branches également. La fréquence de plus en plus grande de l’embauche à la demande, ainsi que l’externalisation des tâches liées à une activité en ligne, sont aussi des formes de flexibilité numérique.

La flexibilité fonctionnelle désigne les limites dans lesquelles un employé peut être affecté à différents postes. Le modèle de rotation des postes en est un exemple traditionnel, puisque dans cette configuration les employés assument des tâches qui varient en fonction de l’équipe dans laquelle ils évoluent ainsi que de l’activité économique de l’entreprise. Plus récemment, certaines entreprises, centrées sur l’optimisation de la livraison et la réduction des frais généraux, sauté le pas d’une nouvelle tendance, consistant à embaucher «des employés généralistes», capables d’occuper toute une gamme de fonctions, au détriment de la spécialisation. Cette démarche est basée sur le principe selon lequel les degrés de spécialisation les moins élevés ont une incidence positive sur la flexibilité d’une organisation et permettent aux entreprises de gagner en efficacité.

Pour ce qui est des employés, la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail montre une relation directe entre la flexibilité fonctionnelle et le maintien des savoir-faire à long terme, et affirme qu’une utilisation optimale des aptitudes d’un employé à exécuter différentes tâches a une incidence positive sur le développement des compétences et des facultés décisionnelles.

La flexibilité temporelle couvre la variation du nombre d’heures de travail et la planification du temps de travail. Heures supplémentaires, horaire variable et travail à temps partiel en sont autant d’exemples. En Suisse, le travail des femmes est devenu chose courante, ce qui a pour conséquence d’augmenter le nombre d’employés à temps partiel. La Suisse est désormais le deuxième pays en Europe (après les Pays-Bas) à compter le plus grand pourcentage d’employés à temps partiel. La famille est bien sûr la raison la plus souvent invoquée pour justifier ce type d’organisation du temps de travail.

L’Office fédéral de la statistique (OFS, 2015) révèle également que 44,6% des employés en Suisse apprécient une certaine forme de flexibilité temporelle. Il est intéressant de noter que ceux qui ont suivi une formation dans l’enseignement supérieur ont plus de chances de travailler de façon flexible, ce qui prouve que la flexibilisation du travail touche toutes les branches et tous les niveaux de compétences.

La flexibilité géographique correspond à des configurations professionnelles dans lesquelles l’employé travaille loin de son poste normal. Ce sont traditionnellement les déplacements professionnels, mais l’exemple le plus connu de nos jours est certainement le télétravail. Les employés qui font la navette en sont une illustration encore plus courante. Le développement de la mobilité au sein de la population actuelle joue un rôle important dans la décentralisation de notre travail. Il suffit de penser au nombre de personnes qui déclarent travailler dans un café, un espace de coworking ou (même si c’est un peu cliché) à la montagne ou au bord de la mer.

La flexibilité financière, enfin, est composée des ajustements des salaires et des avantages destinés à refléter l’offre et la demande de travail. Les commissions de vente et primes de fin d’année en sont les exemples les plus connus.

Alors même que ces termes de flexibilité temporelle, fonctionnelle ou géographique te sont inconnus, il y a de fortes chances pour que vous ayez rencontré l’un des exemples ci-dessus, voire tous, sur le lieu de travail. Comme vous pouvez le constater, le travail flexible présente des avantages pour les employés comme pour les employeurs. Quand les deux parties peuvent profiter en même temps des atouts de la relation de travail, c’est l’idéal.


PRÉSENTATION DE L’AUTEUR
Viktor Calabrò est le fondateur et Executive Chairman de Coople. Il est également coauteur du livre Flexible Workforce et a obtenu en 2014 le prix «Entrepreneur of the Year», décerné par Ernst & Young en Suisse.
Construire l’avenir du travail et de l’hôtellerie suisse

Construire l’avenir du travail et de l’hôtellerie suisse

Depuis plus d’un siècle, les plus prestigieux hôtels s’adressent à la SHL Schweizerische Hotelfachschule Luzern pour recruter la crème des hôteliers, restaurateurs et managers. En associant un enseignement théorique à des stages très diversifiés, l’école prépare ses étudiants à devenir les futurs leaders du monde de l’hôtellerie et de la restauration.

La date est un mercredi. L’effervescence règne au sein de la SHL. Plus de deux cents étudiants de toute la Suisse et de pays étrangers se sont rendus à l’école à l’occasion du Career Day. Au milieu des conversations endiablées, Timo Albiez se distingue en incarnant parfaitement le manager accueillant. En tant que directeur adjoint de cette école hôtelière bordant le lac de Lucerne, Timo est responsable du programme d’études. Il définit la ligne des programmes, déniche de nouveaux sujets à intégrer, et dirige des initiatives telles que le Career Day, une journée pendant laquelle plus de 30 entreprises présentent aux étudiants un large éventail d’opportunités de carrière.

Dénicher et transmettre la compétence incontournable du monde du travail de demain

«Un grand nombre de possibilitĂ©s s’offrent Ă  nos Ă©lèves après leurs Ă©tudes,» explique Timo. «De nos jours, tous les secteurs attachent une importance considĂ©rable au service, et ont une approche plus axĂ©e sur le client. Les entreprises savent que souvent, ce qui motive quelqu’un Ă  acheter une voiture, par exemple, repose autant sur le service que sur le produit lui-mĂŞme. Elles sont donc Ă  la recherche de personnes capables de faire en sorte que le client se sente bien, accueilli et Ă  l’aise. C’est avec ces objectifs en tĂŞte qu’elles s’adressent aux Ă©tudiants hĂ´teliers. Aujourd’hui, pour notre salon carrière, nous avons de grandes chaĂ®nes, des hĂ´tels-boutiques et des restaurants, mais Ă©galement des bateaux de croisière et des joailliers, qui ont tous envie de discuter avec nos Ă©tudiants.»

La conjoncture n’a jamais été aussi favorable pour intégrer le monde de l’hôtellerie. Une étude récemment publiée par le Forum économique mondial révèle que les «compétences personnelles» sont les critères qui auront la plus grande influence sur le monde du travail de demain. Dans ce contexte, les étudiants diplômés de la SHL ont clairement une longueur d’avance au moment d’entrer sur le marché du travail. L’expérience pratique et diversifiée qu’ils acquièrent à la SHL – du service au restaurant jusqu’au nettoyage des chambres, en passant par la réception – leur fournit des compétences irremplaçables pour le travail de demain. Leurs qualités empathiques sont maintenant également de précieux atouts. «Nos étudiants apprennent à travailler avec des personnes différentes, et à développer de solides réseaux. Une large partie du travail repose sur l’aspect relationnel et la gestion des parties prenantes. Par conséquent, nous ne sommes pas surpris de voir de nombreux diplômés quitter le secteur de l’hôtellerie pour la finance, les RH, la communication et le management. Ce sont des compétences qui sont recherchées dans toutes les industries.»

Deux enjeux de taille: la rétention des talents et les données

Il suffit de se rendre sur le campus ultramoderne de la SHL pour confirmer immédiatement les dires de Timo. Des établissements de luxe aux horlogers haut de gamme, l’inspiration ne manque pas dans cet univers visuel et élégant de marques et de destinations. «Certes, nous perdons des diplômés qui choisissent d’autres secteurs, et j’ai entendu de nombreux hôtels et restaurants se plaindre de la difficulté à conserver les talents,» explique Timo. Il prédit que la RH et le recrutement deviendront un sujet crucial pour les professionnels du secteur dans les années à venir: à mesure que les talents de l’hôtellerie deviennent de plus en plus recherchés, notre secteur aura des difficultés à retenir ses meilleurs éléments, des chefs aux managers. «Mais au bout du compte,» nuance-t-il, «cela reste un signe positif.» Cela montre que l’hôtellerie bénéficie d’une présence forte dans le monde du travail de demain.

Le constat de Timo concernant les enjeux de RH reflète la réalité d’une main-d’œuvre de plus en plus versatile. L’année dernière, le Bureau américain des statistiques du travail (US Bureau Labor of Statistics) a indiqué que la durée moyenne pendant laquelle un employé occupe son poste était de moins de cinq ans, et qu’en moyenne, une personne change de travail 12 fois au cours de sa carrière. Ces deux chiffres devraient augmenter au cours des années à venir, de même que les changements de carrière (plutôt que changements de travail) seront encore plus nombreux.

Pour Timo, les données et les statistiques ont par ailleurs une application plus concrète: inévitablement, elles forgent la manière dont les travailleurs du secteur fonctionnent et perçoivent leur travail quotidien. «Les employés du monde hôtelier d’aujourd’hui doivent réfléchir aux données qui leur sont disponibles afin de prendre des décisions éclairées, de la création des offres de services à l’ajustement de prix de réservation. Il est absolument essentiel d’intégrer ces informations. Il y a 50 ans, l’hôtelier était là pour divertir, pour se consacrer uniquement au bien-être du client. Cela reste important aujourd’hui, mais plus que jamais, les prévisions sont nécessaires pour réfléchir de manière stratégique. Les hôtels familiaux, de taille modeste, rencontrent fréquemment ce problème: ils ont beaucoup d’idées, mais ils se dispersent à vouloir en faire trop. Au bout du compte, ils sont extrêmement occupés à travailler, mais ils ne réfléchissent pas suffisamment à ce qui les attend et ce qui est en train de changer.»

Un tremplin pour le monde

La SHL réfléchit également de manière stratégique à son propre avenir: l’école devrait lancer son premier programme en anglais à l’automne – un Bachelor of Science in Hospitality Management – et aimerait ouvrir ses portes à un plus grand nombre d’étudiants internationaux. Sur ce point, Timo prédit un impact immense. «L’hôtellerie est un concept international: de nombreux étudiants nous disent que c’est un secteur qui leur permet de voyager. A la SHL, ils peuvent étudier en Suisse, trouver un stage à Shanghai, revenir à Lucerne, puis profiter d’une expérience entièrement nouvelle à New York, et pourquoi pas finir par créer leur propre entreprise encore ailleurs. Voilà ce qu’est notre industrie. De nombreux étudiants nous expliquent qu’ils aimeraient voyager et découvrir des cultures différentes. Ils sont intéressés par ce qui se passe dans le monde, et ont une manière très flexible de penser et de vivre. Pour eux, l’argent n’est pas ce qui compte – l’important est la manière dont ils peuvent se développer, concrétiser leurs idées et leurs rêves.»

Pour ceux qui recherchent à aller loin dans l’industrie hôtelière, Timo conclut l’entretien par un conseil. «Recherchez différents postes au sein de différentes entreprises dans différents pays, mais prenez votre temps pour le faire. Dans notre monde où tout va si vite, nous avons tendance à être trop impatients. Explorer les carrières, tout comme les pays, cela prend du temps.»

Travail 4.0: Pourquoi est-ce un changement majeur?

Travail 4.0: Pourquoi est-ce un changement majeur?

Les questions concernant le futur des industries traditionnelles est au centre de toutes les conversations ces jours-ci. Peu importe le domaine d’activitĂ©. « le futur de ______ » est le sujet qui anime toutes les discussions de comptoir. Dans l’industrie automobile, les sociĂ©tĂ©s se lancent dans la course au vĂ©hicule autonome. Dans l’industrie alimentaire, les scientifiques ont dĂ©marrĂ© les expĂ©rimentations de steaks fabriquĂ©s en laboratoire afin de rendre l’agriculture et l’aquaculture plus durables. Et dans le monde de la finance, la technologie de la est, pour reprendre les termes de KPMG, appelĂ©e Ă  changer l’avenir de la comptabilitĂ©, des paiements, du commerce et de la gestion des garanties. » Et maintenant qu’en est-il du travail 4.0?

L’avenir du marchĂ© du travail fait partie des discussions, peut-ĂŞtre plus encore que la majeure partie des industries, car nous sommes tous concernĂ©s par le sujet. Au cours de ces dernières dĂ©cennies, la mise sur pied de nouveaux outils de communication et l’augmentation exponentielle de la quantitĂ© de donnĂ©es et d’informations disponibles ont ouvert de nouvelles perspectives dans le milieu du recrutement. Vous avez certainement dĂ©jĂ  entendu le terme Travail 4.0 (Work 4.0). S’il fait plutĂ´t penser Ă  la dernière mise Ă  jour d’un logiciel, son influence va bien au-delĂ  de l’écran devant lequel vous vous trouvez. Mais qu’est-ce exactement que le Travail 4.0 ? En bref, les concepts d’Industrie 4.0 et Travail 4.0 dĂ©crivent tous la manière dont l’emploi tend Ă  changer dans les annĂ©es qui viennent – de façon bien plus forte et rapide que vous pourriez le penser. Cependant, afin de mieux comprendre ce que le futur nous rĂ©serve, il est nĂ©cessaire de revenir en arrière.

 

Travail 4.0: Une longue histoire

Le passage de la fabrication manuelle à la fabrication mécanique, qui a démarré au 18ème siècle et que l’on appelle plus communément la Révolution industrielle, est un chapitre clé de l’histoire de l’humanité. Avec l’introduction de nouveaux systèmes de production utilisant l’eau et la vapeur, l’homme a appris à exploiter les pouvoirs physiques des machines. Ces nouvelles connaissances ont modifié de nombreux aspects de notre vie quotidienne et ont entraîné une augmentation sans précédent de la population mondiale.

Le deuxième Révolution industrielle a elle aussi contribué à l’augmentation de la production de masse grâce à l’énergie électrique. Les inventions telles que le tapis roulant ont facilité l’apparition de nouvelles technologies comme le télégraphe et les réseaux ferroviaires qui ont favorisé à leur tour l’augmentation des déplacements, un autre chapitre important dans l’histoire de l’humanité.

La troisième révolution du monde du travail, connue sous le nom de Révolution numérique, a vu le remplacement des appareils mécaniques et de l’électronique analogique par la technologie numérique. Les changements profonds induits par la Révolution numérique incluent l’adoption généralisée des ordinateurs, des téléphones cellulaires et d’Internet.

Jusqu’à aujourd’hui, l’utilisation des machines se limitait à apporter de l’aide aux êtres humains uniquement de manière physique, par leur puissance ou leur habileté. Mais nous commençons maintenant à utiliser les machines pour réfléchir : l’être humain est en train d’exploiter les capacités « intellectuelles » des machines, l’exemple le plus frappant étant celui de la voiture sans chauffeur. Et nous voici à l’ère du Travail 4.0, la quatrième et dernière révolution du monde de l’industrie et du travail.

PrĂ©dire l’avenir du domaine du travail grâce aux mĂ©gatendances

Le Travail 4.0 n’est pas un concept abstrait ou futuriste. Tout comme les trois révolutions précédentes, le Travail 4.0 va avoir un impact sur de nombreux aspects de nos vies quotidiennes. Nous pouvons formuler bien des hypothèses sur ce à quoi l’avenir du travail va ressembler en observant les mégatendances actuelles. Inventé dans les années 80 par l’Américain John Nisbitt, le concept de mégatendance définit un développement à long terme qui façonne les secteurs de l’économie et de la société, qui a un caractère mondial et dont la dynamique et l’influence durera plusieurs décennies.

Parmi les mégatendances actuelles identifiées par le Zukunftsinstitut, les suivantes auront le plus gros impact sur la manière dont nous travaillons:

  • Digitalisation: dans un rapport de McKinsey publiĂ© en 2018, on estime qu’entre 20 et 25% de toutes les tâches effectuĂ©es en Suisse seront automatisĂ©es d’ici 2030. Mais un nombre Ă  peu près Ă©quivalent de nouvelles tâches vont ĂŞtre crĂ©Ă©es, ce qui indique la nĂ©cessitĂ© d’une rĂ©orientation des travailleurs.
  • ConnectivitĂ©: avec la numĂ©risation, la connectivitĂ© est l’une des mĂ©gatendances les plus dĂ©terminantes de notre Ă©poque. Les rĂ©seaux sociaux, les messageries instantanĂ©es et les applications crĂ©ent de nouveaux standards quant Ă  la manière d’interagir, de communiquer et de collaborer avec les autres. Compte tenu du fait que la transparence est de plus en plus prĂ©sente et que la communication traditionnelle et la hiĂ©rarchie ont tendance Ă  disparaĂ®tre, l’un des dĂ©fis Ă  relever sera de parvenir Ă  naviguer avec succès parmi les nouveaux codes de conduite de Travail 4.0.
  • Urbanisation: de plus en plus de gens vont vivre dans des centres urbains. Les villes sont par consĂ©quent de plus en plus souvent les vĂ©ritables acteurs de leurs propres droits au sein de l’économie mondiale. Les zones de concentration comme la Silicon Valley sont seules responsables de la mise Ă  mal de quelques-uns des modèles d’activitĂ© les plus anciens. (Uber ou Airbnb) Il ne fait aucun doute que dans le futur, les zones urbaines vont jouer un rĂ´le considĂ©rable dans la manière dont nous vivons, pensons et travaillons.
  • La «sociĂ©tĂ© aux cheveux gris» (Silver Society): l’âge moyen de la population Ă  travers le monde augmente sans cesse, car les gens ont une vie plus saine et vivent par consĂ©quent plus longtemps. La retraite a Ă©tĂ© redĂ©finie, car les membres de la sociĂ©tĂ© aux cheveux gris continuent Ă  apprendre, Ă  se perfectionner et, fait surprenant, Ă  travailler.
  • Individualisation: grâce Ă  l’augmentation de la connectivitĂ©, de la mobilitĂ© et de la longĂ©vitĂ©, nous tendons Ă©galement Ă  une plus grande individualisation. Les membres de la jeune gĂ©nĂ©ration surtout dĂ©couvrent et font usage de leur libertĂ© de choix : la libertĂ© de dĂ©cider oĂą ils veulent vivre, ce qu’ils consomment et comment ils travaillent.

Ces mégatendances engendrent une nouvelle main-d’œuvre plus mobile et plus flexible. Il appartient donc aux sociétés et aux responsables politiques de redéfinir les modèles d’activité et stratégies existants afin d’ouvrir la voie à cette nouvelle ère du monde du travail.


QUELQUES MOTS SUR L’AUTEUR
Viktor Calabrò est le fondateur et Executive Chairman de Coople, opérateur de la plus grande plateforme de recrutement à la demande d’Europe. Il est également co-auteur du livre «Flexible Workforce» et a obtenu en 2014 le prix « Entrepreneur of the Year » décerné par Ernst & Young en Suisse.