Une pĂ©nurie de main d’œuvre, au lieu d’une reprise rapide des affaires? Notre enquĂŞte le confirme: Le secteur de l’hospitalitĂ© perd son personnel qualifiĂ©
L’industrie hĂ´telière suisse est restĂ©e partiellement ou complètement fermĂ©e pendant des mois. Cela a conduit, entre autres, au retour de nombreux professionnels Ă©trangers dans leur pays d’origine ainsi qu’à de nombreuses reconversions dans d’autres secteurs d’activitĂ©. Depuis peu, les restaurants et les hĂ´tels sont autorisĂ©s Ă exploiter Ă nouveau les terrasses et l’intĂ©rieur de leurs Ă©tablissements. Mais l’incertitude et la crainte de nouvelles fermetures demeurent.
Plus d’une personne sur huit pourrait tourner le dos au secteur de l’hĂ´tellerie et de la restauration.
Coople a mené une vaste enquête à la fin du mois de mai 2021 auprès de plus de 1 300 travailleurs flexibles* qui travaillaient à temps plein, ou, à temps partiel dans le secteur de l’hospitalité avant la crise du COVID. Les résultats montrent que ce secteur a perdu en attrait auprès de nombreux travailleurs.
Lorsqu’on leur a demandĂ© s’ils souhaitaient continuer Ă travailler dans l’industrie de l’accueil, seuls 45,3 % (597 personnes) des 1 319 rĂ©pondants Ă©taient tout Ă fait convaincus qu’ils allaient poursuivre leur carrière dans les mĂ©tiers de l’hĂ´tellerie et de la restauration. Pas moins de 41,3% ont rĂ©pondu qu’ils « envisageaient » leur retour, tandis que 13,5% considĂ©raient un retour dans le secteur de l’accueil comme incertain ou impossible. Cela signifie qu’environ un travailleur flexible sur huit ayant travaillĂ© dans l’hĂ´tellerie et la restauration pourrait tourner le dos au secteur de façon temporaire ou permanente.
InquiĂ©tudes quant Ă l’avenir professionnel
L’enquĂŞte a Ă©galement portĂ© sur l’impact de la pĂ©riode de fermeture des restaurants liĂ©e aux mesures sanitaires contre le Coronavirus sur la situation professionnelle des rĂ©pondants et leurs attentes pour l’avenir. Ici, une majoritĂ© de rĂ©pondants (77,19%) ont indiquĂ© que leur vie professionnelle a changĂ© au moins modĂ©rĂ©ment Ă beaucoup (valeur moyenne 6,7; 0 = aucun impact / 10 = impact très fort) .
La perte d’un emploi dans le secteur de la restauration est souvent suivie d’un transfert vers d’autres secteurs
InterrogĂ©s sur leur situation professionnelle actuelle, 29,2% des participants Ă l’enquĂŞte ont dĂ©clarĂ© avoir perdu leur emploi prĂ©cĂ©dent et ĂŞtre toujours Ă la recherche d’un nouvel emploi. 23% Ă©taient en chĂ´mage partiel au moment de l’enquĂŞte. 13,6% avaient perdu leur ancien emploi mais en avaient dĂ©jĂ trouvĂ© un nouveau. Sur ce total de 159 personnes, 63,7% ont dĂ©clarĂ© avoir changĂ© de secteur d’activitĂ© et ne plus travailler dans l’industrie de l’accueil.
Des conditions de travail attrayantes peuvent aider Ă lutter contre la perte de personnel
Yves Schneuwly, directeur général de Coople Suisse:
« Notre enquĂŞte montre qu’il est actuellement difficile pour les entreprises de l’hospitalitĂ© en Suisse de faire revenir leur personnel habituel, ce qui ralentit leur reprise Ă©conomique après la crise ou, dans le pire des cas, la rend impossible. Cela est bien sĂ»r liĂ© Ă des facteurs psychologiques et Ă la motivation des employĂ©s, mais ces problèmes pourraient ĂŞtre au moins partiellement compensĂ©s par l’amĂ©lioration des conditions de travail; seulement bien sĂ»r si les entreprises sont Ă©conomiquement en mesure de le faire après les longues et difficiles pauses forcĂ©es. »
L’enquĂŞte montre que de nombreux employĂ©s des secteurs de l’hĂ´tellerie et de la restauration souhaiteraient voir leurs revenus augmenter. Aujourd’hui, les salaires moyens du secteur sont relativement bas, pourtant de très nombreuses entreprises ne peuvent se permettre de les augmenter Ă la vue de la situation actuelle et de ses incertitudes. Les incitations complĂ©mentaires telles que les primes, qui pourraient contrebalancer le manque de personnel, sont Ă©galement difficiles Ă mettre en Ĺ“uvre pour les mĂŞmes raisons.
Toutefois, la demande de plus de flexibilitĂ©, notamment concernant les horaires de travail, comme indiquĂ© par notre enquĂŞte, pourrait aider Ă retenir une partie du personnel des mĂ©tiers de l’accueil au sein de ce secteur. La possibilitĂ© de reprendre le travail Ă son propre rythme et d’avoir son mot Ă dire sur la durĂ©e des missions, la charge de travail, les jours de travail ou mĂŞme les lieux de travail est souhaitĂ©e par de nombreux participants.
L’avenir du travail se caractĂ©rise par la flexibilitĂ© et l’autonomie, y compris dans le secteur de l’hĂ´tellerie et de la restauration. Les entreprises qui rĂ©pondent Ă la demande croissante de flexibilitĂ© et qui font constamment appel Ă de nombreux travailleurs flexibles sont sur la bonne voie Ă court et moyen terme. La planification du personnel ne doit plus se faire uniquement de haut en bas, mais doit aussi regarder les besoins des individus, avec l’aide d’une plateforme numĂ©rique comme Coople. Ainsi, les employĂ©s conservent l’autonomie de choisir les missions qui leur conviennent et leur motivation reste forte.
* EnquĂŞte/participants :
1 319 participants, non reprĂ©sentatifs de l’ensemble des employĂ©s flexibles de l’industrie de l’accueil en Suisse.
Tous les participants Ă©taient des utilisateurs actifs de la plateforme Coople au cours des 8 derniers mois
Collaborateurs flexibles de Coople dans le secteur de la gastronomie et de l’hĂ´tellerie, par exemple personnel de bar, rĂ©ceptionnistes, chefs de cuisine, personnel de service ou personnel de cuisine.
Ă‚ge moyen : 37,3 ans
En moyenne les répondants ont déjà travaillé 257 heures via Coople
La part des répondants la plus importante provient du canton de ZH, suivi de BE, GE, AG, VD et SG.